dimanche 13 mars 2011

Témoignage audio de Lilian Madrid Antunes, mère du défunt Fredy Villanueva (24 février 2011)


Le 24 février 2011 était la dernière journée d'audiences de l'enquête publique sur les causes et circonstances du décès de Fredy Villanueva, un citoyen tué lors d'une intervention policière. Il avait 18 ans.

Le mot de la fin a été réservé à sa mère, Lilian Antunes Madrid Villanueva devant le juge André Perrault.

«Je sais que vous connaissez la vie de tout les témoins, mais vous ne connaissez pas la vie de Fredy. Je vais commencer à parler de Fredy lorsqu'il est arrivé ici, il y a huit ans, au Canada.
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C'est une honte pour le corps policier que cet homme soit encore entrain de rendre des services. Que pouvons-nous attendre de personne comme celle-là? J'ai entendu tout les défenseurs de cet assassin... Ce n'est pas un chien qu'on a assassiné.
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Pensez-vous, Monsieur le coroner, que l'émeute qui a eu lieu à Montréal-Nord a eu lieu parce que la police a tué un assassin, un criminel, un membre de gang de rue? Non, Monsieur le coroner. L'émeute a eu lieu car on savait c'était un innocent qui a été tué, qu'il s'agissait d'une injustice faite par un policier. Il a tué Fredy pour rien.» Lilian Madrid Antunes, mère de Fredy Villanueva.»

L'affaire villanueva a été l'une des enquêtes publiques du coroner parmi les plus chères, sinon la plus chère, de l'histoire du Québec et très peu de représentant de la ville de Montréal autre que l'avocat Pierre-Yves Boisvert ne se sont rendu aux audiences publiques pour connaître la vérité sur les causes et circonstances du décès de Fredy Villanueva. Très peu de groupes communautaires, très peu de conseilers municipaux se rendaient aux audiences.

Une simple écoute intégrale vous donnera le goût de connaître ceux que notre système s'assure de faire taire avec des mesures dilatoires, abus de pouvoir, mesures de renvoi, répression, présomption de culpabilité.

http://soundcloud.com/memoirefredyvillanueva/lilian-villanueva-t-moignage


*Dernière photo prise de Fredy Villanueva alors qu'il est au travail avec sa mère. Il récoltait des haricots pour pouvoir payer ses broches. Il travaillait de 5h du matin à 11h le soir. Le jour de sa mort, il devait travailler au champ, cependant vu qu'il avait plu avant, les champs étaient encore mouillés le 9 août 2008, jour de sa mort.

1 commentaire:

bobov a dit…

« très peu de conseilers municipaux se rendaient aux audiences »

« très peu » ? Il serait plus exact de dire AUCUN conseillers municipaux ne se sont rendu aux audiences !

Mais si on tient à souligner le manque d’affluence, on pourrait également dire que très peu de militants se rendaient aux audiences.